Le management du capital humain est un terme ombrelle qui regroupe les notions d’acquisition, de management et d’optimisation de talent.
Terme encore peu familier pour les entreprises et les salariés, il s’agit pourtant d’une mission à part entière pour les entreprises et leurs ressources humaines, leur permettant de s’inscrire dans une dynamique d’innovation et de compétitivité.
C’est quoi la stratégie « Make or Buy » ? Quand choisir d’externaliser des compétences ? Dans cet article, découvrez nos meilleurs conseils afin d’opérer les meilleurs choix stratégiques pour la compétitivité de votre entreprise.
Make or buy stratégie : la gestion de votre capital humain
Avant de parler d’externalisation des compétences et d’aborder la « Make or buy policy » il est important de vous donner quelques billes de compréhension.
Définition du capital humain
Selon la définition de l’OCDE, le capital humain représente « l’ensemble des connaissances, qualifications, et caractéristiques individuelles qui facilitent la création du bien être individuel, social et économique »
Le concept de capital humain, formulé pour la première fois en 1961 par l’économiste du développement Theodore Schultz, a été systématisé par Gary Becker en 1964, qui obtint pour cela le Prix Nobel d’économie en 1992.
Gary Becker a placé l’humain au cœur de l’économie, et a insisté sur le rôle de l’investissement dans le capital humain, en particulier l’éducation.
Make or buy policy : le capital humain, appliqué aux entreprises
La gestion du capital humain pour une entreprise consiste donc à avoir une vision de ses ressources humaines objectives, et de se poser les bonnes questions sur l’avenir de son entreprise et de ses compétences et expertises clés. En d’autres termes, les entreprises appliquant une stratégie compétitive doivent s’interroger concernant le développement du stock de connaissances interne et de compétences de ses salariés.
L’innovation étant un des facteur clé de compétitivité pour les entreprises certaines d’entre elles vont avoir recours à l’externalisation des ressources dans l’objectif d’enrichir leur expertise ou de pallier un manque de compétence lié à un manque de main d’œuvre en interne. L’externalisation consiste notamment à se procurer auprès d’un prestataire, indépendant ou freelance, un service qui était auparavant fourni par les services internes de l’entreprise.
« Make or buy » : définition
Quasiment toutes les fonctions support d’une entreprise sont externalisables. Mais c’est l’équilibre stratégique et économique de l’entreprise qui doit orienter vers une stratégie « Make or buy » pertinente. « Make or buy » peut littéralement se traduire par le fait de « faire » ou de « faire faire ». Plus précisément, une entreprise doit-elle s’appuyer sur ses ressources internes ? Ou faire le choix d’externaliser ? Les fondamentaux nécessaires à une bonne performance d’achat, résident dans la compréhension de cette dichotomie.
Les bonnes raisons de « faire » ou « faire faire »
L’externalisation revêt de nombreux avantages, elle permet notamment aux entreprises de se recentrer sur leur métier, de standardiser et de challenger leur processus, de profiter de l’expertise de spécialistes extérieurs (recherche de performance), de bénéficier d’une plus grande flexibilité et réactivité…
Les compétences d’un prestataire externe peuvent également revêtir l’avantage d’intégrer et de former en interne à une nouvelle compétence.
En d’autres termes ce qui poussent, en général, les entreprises à externaliser une partie de leurs activités peut se résumer à la réduction des coûts, l’accès à l’expertise, le gain de flexibilité et de productivité, la concentration sur le cœur de métier, la réduction des risques.
Mais l’externalisation peut également comporter des risques si elle est mal gérée. On peut penser directement à la perte de savoir-faire interne, d’indépendance, ou encore l’envol des coûts d’achat de prestations intellectuelles, notamment si ces derniers ne sont pas convenablement anticipés.
Les impacts à moyen et long terme sont trop souvent négligés par les entreprises. Ainsi, avoir une approche méthodologique de son « externalisation », est essentielle pour bien gérer son capital humain.
« Make or buy » les bonnes questions à se poser
Il est nécessaire de connaître les besoins de l’entreprise et de maîtriser le marché afin de satisfaire au mieux les attentes de vos clients. En d’autres termes, une analyse du secteur, et un business plan, sont nécessaires pour reposer les bases de compréhension de toute la chaîne de valeur. Quelles questions se poser pour commencer ?
Qui sommes-nous ?
- Quelle est notre mission ?
- Comment sommes-nous organisés ?
- Quels sont nos objectifs à moyen/long terme ?
- Doit-on capitaliser sur un savoir-faire et internaliser des compétences ?
Quelles sont les natures de nos achats ?
- Pourquoi achète-t-on ?
- Qu’achète-t-on ?
Quels sont les enjeux ?
- Financiers
- Risques liés au sourcing (l’approvisionnement)
Qui traitera ?
- Organisation
- Profil de l’acheteur
Quel type de relation avec le marché ?
- Achats Tactiques ?
- Achats Stratégiques ?
Quel est le coût global attendu ?
Où doit-on acheter / s’approvisionner ?
Les piliers de la « stratégie Make or Buy »
Alors devez-vous vous appuyer sur vos ressources internes ? Ou faire le choix d’externaliser ? Les fondamentaux nécessaires à une bonne performance d’achat, résident dans la compréhension de cette dichotomie.
1. Mobilisez tous les collaborateurs de l'entreprise
L’ensemble des services d’une entreprise doit être mobilisé pour la mise en œuvre d’une stratégie « Make or buy » positive. En effet, l’externalisation peut être un vrai levier de performance pour les sociétés à condition de mobiliser chaque département en fonction de leur domaine d’expertise.
- La direction générale arbitre la mise en place d’une stratégie d’externalisation.
- La direction des achats se charge du pilotage opérationnel du projet.
- La direction des opérations va intégrer la stratégie au sein de l’entreprise.
- La direction juridique évalue et anticipe toute forme de risques liés à l’achat de prestations intellectuelles.
- La direction financière analyse et anticipe les coûts et la faisabilité de l’externalisation.
2. Analysez les avantages et les inconvénients
Une analyse poussée de votre entreprise, de ses forces et faiblesses en matière de compétence, est un bon début pour établir des priorités en termes de stratégie d’achat de prestation intellectuelle.
Connaître son secteur, sa concurrence et anticiper les compétences nécessaires de demain sont nécessaires. L’analyse SWOT de force et faiblesse a le mérite de repositionner vos valeurs et votre entreprise par rapport à votre concurrence, mais aussi, d’anticiper les menaces et les opportunités de votre secteur.
3. Identifiez les tâches à faible valeur ajoutée
Bien que la plupart des fonctions support d’une entreprise soient externalisables (comme nous l’avons mentionné précédemment) il est commun, et plutôt conseillé, d’externaliser les compétences à faible valeur ajoutée.
Certaines tâches, moins « productives », peuvent requérir l’attention et le temps de certains experts au sein de l’entreprise. Ces tâches sont parfois délégables et peuvent par conséquent, une fois externaliser, libérer le temps précieux de vos experts pour des compétences à forte valeur ajoutée. Ici, on analyse donc la rentabilité de vos investissements humains, et on privilégie l’expertise clé de l’entreprise comme compétence interne.
4. Définissez les compétences externes à mobiliser
En analysant au préalable les opportunités de votre secteur d’activité, vous aurez la possibilité de cibler les besoins ponctuels de votre secteur et vous positionner rapidement.
La flexibilité d’une entreprise se mesure à sa capacité notamment de répondre à ces besoins, et à proposer des expertises au bon moment. Recourir dans ce cas à l’externalisation est tout à fait opportun, voire nécessaire, pour conserver une place de leader dans votre domaine.
5. Maîtrisez les risques juridiques et financiers
Pour une stratégie d’externalisation réussie, il faut border l’aspect juridique. Si les notions de « devoir de vigilance » ou « d’obligation de vigilance » ou encore la « loi sapin II » vous sont encore inconnues, c’est le moment de vous rapprocher de votre service juridique pour anticiper les risques liés à la sous-traitance de compétences au sein de votre entreprise.
COLEVER, un allié pour votre stratégie « Make or buy »
Le « make or buy » est un questionnement très stratégique pour les entreprises. C’est pourquoi, en tant que cabinet expert en recrutement de freelances / d’indépendants, COLEVER offre un accompagnement complet dans votre stratégie de gestion du capital humain.
Nous ne nous contentons pas du sourcing des freelances aux talents d’exception, nous agissons en tant que conseiller stratégique pour vous aider à concevoir un « make or buy policy » aligné sur vos objectifs d’évolution stratégique et opérationnel.
Comprendre et qualifier vos besoins
Nous travaillons en étroite collaboration avec vos équipes afin de nous assurer de comprendre pleinement votre culture d’entreprise, vos valeurs et vos défis singuliers. Nous souhaitons vous proposer une approche ultra-personnalisée tout au long du processus d’évolution et d’amélioration de votre chaîne de valeur, en y incluant toutes les parties prenantes de votre organisation.
Réussir votre stratégie d’externalisation
Nos solutions sur-mesures de mise en relation entre les entreprises et les talents (CDI et/ou freelance), ainsi que nos services de portage commercial et de portage salarial, nous permettent de vous accompagner et de vous apporter une vision 360° dans la mise en place et le suivi de votre stratégie “Make or buy”.
Fort de notre expérience en tant que cabinet de recrutement de freelances dans les secteurs de la data, le management de transition, ingénieur, IT, cybersécurité ou encore supply chain… nous vous apportons une vision experte pour vous permettre, à moyen et long terme, de capitaliser sur vos compétences internes, renforcer votre expertise, et vous offrir des opportunités de positionnement compétitif.